lyrics
Les Plaines
Ecoutez les cloches qui résonnent
Ecoutez les seigneurs qui raisonnent
Gravez vos épitaphes,
Vos noms et paraphes :
« Ci gît le dernier des calligraphes »,
Dans les Plaines de la Mort.
L’orage nous les avait annoncés ;
Le bruit circulaient qu’ils s’unissaient,
Ces farouches guerriers,
Par le vent poussés
Si loin de leurs femmes, toutes restées
Dans les Plaines de la Mort.
On y trouvait de l’or et des diamants ;
On n’y trouve plus que des squelettes vidés de leur sang,
Qui courent après l’orage
Pour capturer le feu,
Oui, l’ancien feu des sages
Qui se promène dans leurs yeux
D’enfants.
Leur terre leur avait donné trois jeunes garçons :
Ils étaient forts, beaux, et fiers, mais ils manquaient de compassion.
Les plaines furent en feu ;
Pour les femmes, on fut en noir.
Il n’en reste pas un seul d’entre eux
Pour raconter les histoires
D’antan,
Dans les Plaines de la Mort.
Leurs armures étaient en violet,
Et leurs femmes étaient violées
Par les chiens de la nuit
Qui courent le long de l’ennui,
Et dont on entend toujours les cris,
Dans les Plaines de la Mort.
C’était un peuple fier, et brave, et courageux !
Ils ont peut-être trop cherché à enflammer les cieux.
Ils y sont parvenus,
Alors, les dieux, pleins de haine,
Les leur ont fait tomber dessus.
Ô grand peuple des Plaines de la Mort !
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